De nombreuses entreprises abandonnent l’idée d’acheter au comptant ou par crédit leurs véhicules utilitaires au profit de la Location avec Option d’Achat.
Cette formule évite d’utiliser la trésorerie pour financer l’achat du parc auto et offre plusieurs avantages fiscaux ainsi qu’une grande souplesse sur le contrat. Il est également possible d’envisager une souscription sans apport afin de s’alléger financièrement.
Financer aisément l’acquisition d’une flotte automobile
Appelée aussi crédit-bail, leasing ou encore location avec promesse de vente, la Location avec Option d’Achat (LOA) est une formule de financement développée à l’origine à l’intention des entreprises et démocratisée par la suite chez les particuliers. À travers cette solution, un crédit-bailleur met à la disposition de ses clients un véhicule sur une période déterminée en échange d’une redevance périodique et d’un apport initial payable à la souscription. Elle permet aux professionnels d’échapper au paiement au comptant de leurs véhicules utilitaires, qui est pénalisant d’un point de vue financier. Puiser dans la trésorerie peut effectivement fragiliser une activité professionnelle qui risque de se retrouver sans ressources financières en cas d’imprévus. Les entreprises évitent aussi la souscription à un crédit bancaire ayant un impact néfaste sur leur niveau d’endettement.
Possibilité de rachat des véhicules
Avec la LOA, une entreprise conclut un accord avec une banque. Si celle-ci accepte la demande de son client, elle procède à l’achat des véhicules utilitaires auprès du concessionnaire. Les biens sont ensuite attribués en location aux souscripteurs qui seront redevables de loyers mensuels dont le prix est fixé en fonction du coût total de l’auto, de la durée du contrat, du montant de la valeur résiduelle ainsi que du forfait kilométrique. Tout l’intérêt de la LOA est que les loyers ne sont pas perdus grâce à l’existence d’une option d’achat associée. S’il le souhaite, le client peut racheter les véhicules et en devenir définitivement propriétaire. Posséder le bien lui offre plus de latitudes sur son usage, car il n’est plus soumis à un plafond kilométrique et n’est redevable d’aucuns frais de remis en état au terme du bail en cas de dommages importants constatés.
Trésorerie préservée
L’acquisition d’un véhicule utilitaire représente une charge financière particulièrement lourde. Prenons l’exemple du Renault Kangoo Van, la fourgonnette la plus vendue en France qui est tarifée à 21 200 euros dans sa version Grand Confort- Tce 100. Les montants se veulent plus élevés dès qu’il s’agit des plus grands fourgons comme le Volkswagen Crafter dont la version ProCab Business Plus s’évalue à 56 844 euros TTC. En clair, pour s’équiper de ces biens, l’entreprise doit mobiliser des sommes conséquentes. Avec la LOA, elle s’épargne ces contraintes financières, car les véhicules sont payés dans leur globalité par le créancier. Le souscripteur paie ensuite des loyers mensuels à prix plus contenus qui réduisent l’investissement. Il n’est plus nécessaire de toucher aux fonds propres de la société qui pourront servir à d’autres fins.
Des loyers dégressifs ou progressifs
Toute la force de la LOA repose sur son caractère modulable. Les souscripteurs ont la possibilité de payer des loyers progressifs ou dégressifs. Par exemple, après l’obtention d’un contrat de prestations sur une échéance connue, s’ils sont sûrs de générer des chiffres d’affaires fixes et plus ou moins élevés, ils peuvent opter pour des loyers progressifs qui sont plus chers au début de la location puis diminuent progressivement au fil du temps. L’entreprise ne se met pas en danger, car elle a la certitude de pouvoir honorer ses mensualités tout au long de la LOA. Dans le cas où elle est en début d’activité et qu’elle a très peu de visibilité sur les chiffres d’affaires générés, elle peut miser sur les loyers progressifs qui sont moins élevés au départ puis augmentent petit à petit.
De la souplesse en fin de bail
Au terme du contrat de LOA, l’entreprise n’est en aucun cas obligée de racheter le véhicule utilitaire loué. Elle est libre de s’orienter vers d’autres options comme la restitution du bien auprès du loueur. Dans ce cadre, ce dernier procède à une expertise du véhicule pour s’assurer qu’il a été utilisé en bon père de famille. Si des dommages apparents ont été constatés, des frais de remise en état sont facturés au locataire. Une autre possibilité offerte en fin de contrat consiste à renouveler la location avec le même véhicule ou un nouveau modèle. L’entreprise dispose ainsi de véhicules toujours neufs, ce qui contribue à valoriser son image à l’extérieur et à optimiser sa flotte automobile.
Des avantages fiscaux
Fiscalement, les loyers payés au titre de la LOA n’apparaissent pas dans le bilan et sont inscrits au titre des charges. Il s’agit d’un bon moyen pour une entreprise de faire valoir sa santé financière auprès de ses investisseurs. Les mensualités sont également déductibles du résultat imposable dans la limite d’un seuil règlementaire. Il n’y a pas d’avance sur la TVA contrairement à l’achat à crédit imposant une avance de paiement sur cette taxe.
Une LOA avec ou sans apport
Lors de la souscription à une LOA, une entreprise est tenue de payer un apport initial appelé aussi premier loyer majoré qui équivaut à 10 ou 15% du coût total du véhicule. Ce capital de départ sert à régler les frais de mise en place du leasing et contribue en même temps à diminuer le montant des loyers suivants. Toutefois, un souscripteur n’est pas obligé de verser cet apport s’il n’a pas de fonds disponibles ou s’il ne souhaite tout simplement pas le payer. L’absence de ce premier loyer majoré va entraîner une légère hausse du coût des loyers mensuels. C’est pourquoi la LOA sans apport s’adresse davantage aux locataires disposant d’une forte capacité de remboursement.
Un contrat souple et négociable
Un contrat de LOA est rarement figé. Les entreprises qui ont sauté le pas ont la possibilité de demander des modifications sur la durée de la location, le forfait kilométrique ou les services annexes tout au long du bail. En revanche, chaque changement entraîne une révision du coût des loyers mensuels pouvant être revus à la hausse ou à la baisse en fonction des cas. Pour bénéficier de la modularité du contrat, il convient de bien vérifier l’existence de cette clause avant la signature, car si aucune mention ne prévoit la possibilité de modifier certains termes du contrat, le loueur n’offrira aucune flexibilité.