Dans de nombreuses TPE et PME, le véhicule demeure un outil de travail incontournable. Il est fondamental de miser sur un modèle adapté aux contraintes de l’activité ainsi qu’aux diverses utilisations.
Le prix du véhicule pèse aussi sur la balance, c’est pourquoi il est important de toujours demander des devis détaillés pour comparer les offres et choisir l’utilitaire conforme à ses besoins.
Choisir un utilitaire en fonction des activités
La nature des activités constitue le premier critère qui guide les TPE/PME dans le choix de leurs véhicules utilitaires. Comme ils sont amenés à être utilisés quotidiennement et qu’il s’agit d’outils de travail à part entière, ils ont besoin d’être adaptés à la profession. Un charpentier-couvreur par exemple n’a pas recours au même véhicule qu’un serrurier que ce soit en termes de volumes utiles que de dimensions.
L’entreprise devra se poser de nombreuses questions sur le type de charges à transporter ou encore la nécessité ou non de véhiculer les collaborateurs. Un jardinier-paysagiste s’orientera plutôt vers un utilitaire plateau ou un pick-up alors qu’un boulanger pourra se contenter d’une petite fourgonnette.
Sur le marché, il existe différents segments de véhicules utilitaires. Les fourgonnettes ou petits fourgons sont reconnaissables par leur petit format. Elles ont une longueur utile de 1,80 à 2 m ainsi qu’une hauteur utile de 1,30 m à 1,50 m. Ces modèles sont très appréciés pour les petites activités de livraison surtout en zones urbaines et périurbaines, car elles sont plus agiles.
Les fourgons compacts sont légèrement plus grands en affichant généralement une longueur utile de 3 m pour une hauteur utile de 2 m. Le fait de limiter la hauteur du véhicule à cette taille lui permet d’accéder facilement aux parkings souterrains. Ces fourgons compacts procurent un parfait compromis entre encombrement minimal, capacité de chargement et agrément de conduite.
Les grands fourgons arborent une longueur utile atteignant 5 m et une hauteur utile de 2,1 m pour un PTAC de 2,8 à 7 tonnes. Il s’agit de modèle quasiment sur mesure, car il est possible de choisir entre une multitude de configurations.
Les pick-up font aussi partie des catégories de véhicules utilitaires légers. Ils sont équipés d’une benne dont les dimensions varient sur la cabine : double cabine, simple cabine ou cabine approfondie. La longueur utile de cette benne peut atteindre 230 cm en cabine simple contre 150 cm en double cabine.
Quelle est la meilleure motorisation pour un véhicule utilitaire de TPE/PME ?
Miser sur la bonne motorisation reste aussi un défi pour les TPE/PME. Le carburant représente jusqu’à 20% du TCO et constitue la seconde source de dépenses d’une flotte professionnelle. Il demeure crucial de ne pas se tromper dans son choix. Bien qu’il soit décrié de toute part, le gazole continue d’être très prisé dans le monde des utilitaires en raison de leur moteur efficace, leur couple élevé et leur consommation maîtrisée. Il est privilégié pour les véhicules imposants qui sont amenés à convoyer des charges très lourdes. L’essence est rarement utilisée sur le segment des véhicules utilitaires à l’exception des fourgonnettes de type Renault Kangoo ou Citroën Berlingo. En effet, les moteurs sont excessivement énergivores, ce qui ne les rend pas rentables à l’usage.
Face aux nouveaux enjeux environnementaux et aux multiples règlementations apparaissant en Europe en faveur de la transition écologique, les motorisations alternatives commencent à faire parler d’elles sur le marché des VUL. Les électriques ont la cote auprès des utilisateurs professionnels en leur donnant l’opportunité de continuer à accéder au ZFE et de garantir la continuité de leurs activités. Cette solution a longtemps été préconisée pour un usage exclusivement urbain à cause de leur autonomie limitée. Toutefois, les nouvelles générations de VUL apparues sur le marché à l’instar du Fiat e-Ducato ou du Ford e-Transit annoncent des rayons d’action plus élevés, dignes d’une berline ou d’un SUV. Cela permet d’étendre ainsi leur usage. À part l’électrique, le GNV constitue aussi une énergie à ne pas négliger au rayon des motorisations alternatives. Comme les véhicules détiennent une vignette Crit’air 1, ils sont en mesure d’accéder aux ZFE. Le seul défaut reproché au GNV porte sur le faible nombre de stations de distribution de gaz naturel dans le pays.
Les options et équipements des véhicules utilitaires
Un autre détail qui a toute son importance concerne les équipements à intégrer dans le VUL. La praticité d’un fourgon dépend en majeure partie de la manière dont il est équipé. L’amplitude d’ouverture des portes est un détail à prendre en considération pour simplifier les chargements et les déchargements. Les rayons ou les rampes de chargement sont à privilégier au même titre que les portes coulissantes qui donnent accès à l’arrière du fourgon lorsque l’espace est insuffisant pour ouvrir les portes à l’arrière.
Par ailleurs, les roues sont à adapter au milieu du travail. Les professionnels évoluant sur les terrains difficiles favoriseront les pneus tout-terrain. D’ailleurs, ils doivent aussi faire attention au choix de la transmission. Il est préférable de miser sur les 4 roues motrices au lieu d’un modèle traction ou propulsion sur les activités de chantier ou sur les routes non bitumées.
À l’intérieur, les systèmes de connectivité et multimédias, la climatisation ou la qualité des sièges sont à passer au peigne fin. Il en va de même pour les aides à la conduite comme le régulateur de vitesse adaptatif, la reconnaissance automatique des panneaux, l’assistant au maintien aux trajectoires ou le système de correction en cas de vent latéral.
Quel est le mode de financement idéal d’un utilitaire pour une TPE/PME ?
Pour l’acquisition d’un VUL, la majorité des entreprises s’orientent vers le crédit-bail appelé aussi Location avec Option d’Achat (LOA) ou vers la Location Longue Durée (LLD).
Le crédit-bail est intéressant pour les TPE/PME rattachées à la propriété individuelle de leurs actifs. Il s’agit d’une offre de location s’étendant sur deux à cinq ans pouvant éventuellement aboutir par le rachat du véhicule grâce à la levée de l’option d’achat. Pour devenir propriétaire, il faudra payer le montant de la valeur résiduelle.
Avec la LLD, les souscripteurs profitent d’un service d’entretien, d’assistance et de garanties. Le coût de ces prestations est intégré dans les loyers mensuels payables en contrepartie de l’usage du véhicule. En revanche, la LLD ne prévoit pas d’offre de rachat, rendant obligatoire la restitution des voitures en fin de bail.